1/ Le cheerleading est souvent associé au pompom girls, peux tu nous expliquer ce qu’est ce sport ainsi que la différence avec ce cliché?
Petite définition d’abord (qui n’est pas de moi )
Littéralement le cheerleading est l’action de guider les applaudissements, (en anglais : a Cheer = applaudissement / to Lead = mener, guider). Cette discipline est née au début du 19e siècle aux Etats-Unis à l’université de Princeton pour animer les évènements sportifs. Au départ les cheerleaders étaient ni plus ni moins que des chauffeurs de salle, ou plutôt des chauffeurs de stade. La traduction la plus stricte (mais pas des plus jolies) est donc « meneur / meneuse de claque ».
Et à cette époque, seuls les hommes peuvent en faire partie… ! Progressivement, les équipes sont devenues mixtes et les animations ce sont transformées en véritables spectacles avec du chant, de la gymnastique et des acrobaties.
L’appellation pom pom girl est né par « un abus de langage » C’est seulement en 1965 que le fameux pompon fait son apparition !
Le cheerleading est donc un enchainement de gymnastique caractérisé par les portées notamment (acrobaties, stunt, voltige, ou même des pyramides).
Le cheerleading possède également une partie chorégraphiée, qui se caractérise principalement par la présence d’acrobaties, de portés, voire de voltige. Pour cette raison, nous pouvons dire que la discipline se rapproche davantage de la gymnastique que de la danse. Pour des raisons de sécurité évidentes (pour les sauts ou les portés par exemple), les cheerleaders n’ont généralement pas de pompons.
A contrario, la pompom girl est une danseuse qui accessoirise sa chorégraphie.
Aujourd’hui le cheerleading est un sport de compétition, reconnu comme l’un des sports les plus dangereux.
2/Comment l’as tu connu?
J’ai eu la chance dans mon parcours personnel de vivre plusieurs années aux Etats Unis. La discipline est enseigner à l’école dès le plus jeune âge et prends toute son ampleur au collège. Aucune manifestations sportives ne se fait sans la participation des cheerleaders.
Au travers de mes amis j’ai alors découvert cette discipline.
À mon retour en France, mon jeune frère a intégré une équipe de football américain. Rapidement une évidence s’est imposée : il ne pouvait y avoir de rencontre de football américain sans des cheeerleaders.
Soutenu par le président de ce club à l’époque j’ai pu démarrer une section de cheer.
3/L’as tu déjà pratiqué?
J’ai pratiqué le cheerleading en loisir lors de mon séjour aux Etats Unis.
Lors des premières années au sein du club de football américain j’ai aussi pratiqué en tant que base. Il faut savoir qu’a cette époque (1996) il n’y avait pas de club en France et donc peu de moyen pour faire évoluer sa pratique. Nous étions très isole.
J’ai participé a la toute premiere formation de cheer organisé par la Fédération dans les années 2000. Des soucis de santé m’ont amené à arrêter au profit du développement de la discipline.
4/Que signifie être cheerleader pour toi?
Au delà de la discipline en elle même qui demande une grande implication physique, le cheerleading est avant tout un sport collectif. L’individu n’est rien sans ses collègues. Une fly brille et émerveille mais elle n’est rien sans ses bases.
Sur le plan pédagogique j’aime les valeurs de partage, d’abnegation et de confiance que véhicule le cheerleading.
5/Le cheerleading est il une histoire de famille?
Un peu au départ car c’est en partageant la passion pour le football américain de mon frère que l’envie est née. C’est aussi pour moi un rappel de mon expérience vécu outre atlantique et d’une manière ça m’a rattaché à cette époque de ma vie.
Plus tard j’ai rencontré mon compagnon, lui même joueur de football américain après un parcours important dans le monde du rubgy. Il a tout de suite adhéré à ma passion et c’est grâce à lui que les GEMS ont été créés, sans lui mon aventure se serait arrêtée en 2011.
6/Pourquoi avoir créer un club?
À l’origine j’étais secrétaire au sein d’un club de football américain et en charge de la section cheerleading du club.
Suite à un remaniement au sein de ce club, je ne pouvais plus assurer ses fonctions et le cheerleading n’était pas une priorité pour le nouveau bureau en place.
Alors, mon compagnon qui m’en parlait depuis un certain temps m’a encouragé à monter une association.
7/ Cela a t-il été difficile et pourquoi?
Oui cela a été difficile et l’ai encore aujourd’hui. Il fallait partir de rien et prendre le risque que les athlètes ne souhaitent pas me suivre dans « mon délire ».
Et puis il fallait se dire que nous n’étions plus sous la coupe d’un club mais seule. Il fallait s’assurer du soutien de la commune et mettre en place toutes les démarches administratives permettant de construire une association.
L’adhésion des athlètes au projet a été immédiat et c’est avec un petit nombre de ses athlètes que nous avons créé l’association.
8/Que signifie GEMS et le choix de ses couleurs?
C’est ensemble de manière conviviale que nous avons trouvé ce nom que nous voulions Girly, mais sobre et avant tout Class.
GEMS signifie Pierres précieuses avec cette symbolique du diamant brut. Cette association a démarré comme un diamant brut et nous n’avions plus qu’a le façonner.
Au niveau des couleurs nous voulions nous démarquer et ainsi utilisé des couleurs jamais vu en France. Cette couleur a rapidement été une évidence.
9/Pourquoi ce nom et comment l’as tu choisi?
C’est au cours d’un brain storming que ce nom est apparu, je ne saurai plus dire qui en a été à l’origine mais c’est celui qui a été retenu à l’unanimité.
10/ Quelle est la première chose que tu fais le matin et la dernière chose que tu fais le soir avant de dormir?
J’allume mon téléphone et vérifie les infos GEMS de la nuit car beaucoup sont des oiseaux de nuits et me transmettent des infos ou des demandes alors que je dors. Je réponds à la première heures alors que c’est à leur tout de dormir.
Le soir, ce sont mes enfants qui occupent mes pensées mais bien souvent se sont les GEMS qui m’occupe car quand on souhaite faire au mieux dans des journées toujours trop courtes et bien sa cogite le soir.
11/ Décris nous une de tes journées type?
Ma journée démarre à 6h30. Une fois les questions GEMS réglées arrive l’heure des préparatifs pour moi et les enfants.
Afin de pouvoir être présente dès 18h au gymnase, je dois commencé plus tôt le travail. Aussi, c’est mon compagnon qui dépose la grande à l’école et je dépose la petite en nourrice.
J’arrive au travail à 8h30.
Ma pause déjeuner me permets de traiter les affaires en cours des GEMS. Il n’est pas rare que je sois obligée de prendre sur mon temps de travailler pour traiter certaines choses.
Je quitte le travail en courant à 17h pour aller chercher ma grande à l’école, la petite chez la nourrice et arriver à Sannois pour 18h.
De 18h à 20h voir plus si besoin, je suis présente au gymnase pour traiter certaines affaires sur place (les tenues et autres par exemples) être disponibles pour les parents et le staff.
12/Au quotidien, qu’est ce qui te donne le sourire et te rend triste?
Mes enfants sont ceux qui me donne le sourire ainsi que ma famille et mes amis proches.
Ce qui me rend triste est l’injustice, et la capacité des gens à être source de critique malveillante.
13/ As tu une anecdote à nous confier?
La première fois qu’une finale de cheer a eu lieu en province, nous sommes partis à Dijon. Nous avions réserver un Formule 1 et du mettre en place une logistique importante car nous avions de jeunes enfants et de ce fait il était difficile de les laisser seuls dans des chambres.
Aussi l’encadrement GEMS s’était élargie pour l’occasion et nous avions fait appel à des mamans.
Nous avons fais manger tout le monde dans le couloir de l’hôtel et une fois les jeunes couchés, il a fallut non pas gérer les seniors mais les mamans qui faisaient la fête et qui empêchaient du coup les enfants de dormir… J’en garde un grand souvenir ????
Puis les seniors ne voulant pas dormir et étant bruyant dans les chambre j’ai fini par dormir dans le couloir de l’hôtel pour m’assurer que les portes restaient closes.
14/ Comment vois tu le club dans 10 ans?
Ma volonté est que ce club soit formateur dès le plus jeune âge et que nous arrivions à garder des athlètes des Emeraudes au Diamonds.
Je souhaitent qu’elles brillent au plus haut niveau et d’être encore là pour les accompagner un jour à Orlando